Les procureurs et les avocats de l’ancien président sud-africain emprisonné Jacob Zuma, hospitalisé depuis vendredi, ont conjointement demandé à un juge de reporter sa comparution prévue cette semaine dans un procès pour corruption, a annoncé lundi sa fondation.
Zuma, dont l’emprisonnement le mois dernier pour outrage au tribunal a entraîné des pillages généralisés, devait comparaître mardi devant la Haute Cour de Pietermaritzburg dans une affaire de corruption liée à un trafic d’armes datant de son mandat de vice-président.
L’homme de 79 ans purge une peine de 15 mois à la prison d’Estcourt, dans la province du KwaZulu-Natal, mais a été transféré vendredi à l’hôpital pour observation médicale.
« La NPA (National Prosecuting Authority) au nom de toutes les parties a envoyé une lettre conjointe à l’honorable juge Koen reflétant l’accord des parties de reporter l’audience », a déclaré la Fondation sur Twitter.
La demande avait été faite parce que l’ancien président était à l’hôpital, a-t-il ajouté.
Le porte-parole du NPA, Mthuzi Mahaga, a refusé de dire si une demande de report avait été faite. La justice sud-africaine et les avocats de Zuma n’ont pas répondu à un e-mail sollicitant des commentaires.
La Haute Cour de Pietermaritzburg se trouve dans le KwaZulu-Natal – la province d’origine de Zuma – où il bénéficie d’un fort soutien et qui a été le centre de près d’une semaine de pillages et d’incendies criminels qui se sont propagés dans d’autres régions du pays et ont fait plus de 300 morts.
Son apparition pourrait à nouveau provoquer des tensions et de violentes manifestations, notamment à Pietermaritzburg.
Zuma fait face à des accusations de corruption, de fraude, de racket et de blanchiment d’argent dans le cadre d’un marché d’armes de 2 milliards de dollars impliquant la société française Thales (alors connue sous le nom de Thomson-CSF).
Zuma et Thales ont tous deux plaidé non coupables.
Source: Reuters Afrique/ Mis en ligne: Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée