Les différents potentiels dont dispose cette région qui englobe une dizaine de pays ont été soulignés tout au long d’une conférence virtuelle à laquelle a notamment assisté le président nigérien, Mohamed Bazoum.
Toutefois, c’est sans surprise la question de l’insécurité et des attaques des groupes djihadistes qui s’est imposée très vite dans les débats.
Ahunna Eziakonwa, directrice générale pour l’Afrique du PNUD, revient sur l’accroissement de l’extrémisme dans la région du bassin du Tchad.
« Tous les jours, on entend parler de choses horribles sur ce qui se passe dans cette région. Des appels urgents pour l’aide humanitaire sont devenus la norme. Tout cela traduit le nombre de gens qui meurent de faim, qui n’ont pas d’eau potable, de nourriture, et qui manquent de tous les besoins de base« , estime la directrice générale pour l’Afrique du PNUD.
Investir dans la région
Mais, si l’extrémisme fait souffrir la population de la région, la responsabilité en incomberait aussi à ceux qui sont censés trouver les réponses mais qui ne s’attaquent pas à la partie importante du problème.
Pour Achim Steiner, secrétaire général adjoint de l’ONU et administrateur du PNUD, « la solution à ces problèmes a toujours été de chercher une réponse à la crise en passant par la livraison d’une aide humanitaire de courte durée. Les vraies raisons des conflits et de l’insécurité n’ont jamais été passées en revue. Nous nous concentrons plus sur les symptômes que sur les causes. »
Entretemps, malgré la complexité de la situation, certains pays, notamment le Niger, ont déjà mis en place un plan pour l’amélioration de la gouvernance.
« Conscients de la nécessité de promouvoir l’Etat de droit et de la démocratie, nous avons fait l’option pour les cinq années de notre mandat de mettre en place des institutions fortes. Nous avons à cet effet , décidé de consacrer près de 2,5 milliards de dollars, soit 10% de notre budget total« , dit Mohamed Bazoum, président du Niger.
Le programme « Régénération » s’étalera sur 20 ans pour un budget estimé à 4,5 milliards de dollars. Pour l’instant, les pays du Sahel ont contribué à hauteur de 500 millions de dollars.
Source: Deutsche Welle Afrique/Mis en ligne: Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée