Deux syndicats sud-africains ont rejeté vendredi les suppressions d’emplois proposées pour sauver South African Airways, ce qui a coûté plus d’un milliard de dollars au gouvernement pour éviter la faillite et il lui en coûtera environ la moitié de plus pour se réformer.
La SAA, détenue par l’État, a été mise en faillite en décembre, et depuis lors, des administrateurs nommés par l’État tentent de voir ce qu’ils peuvent sauver.
Les syndicats ont eu des discussions avec eux et ont précédemment accepté que certaines suppressions d’emplois soient nécessaires.
Le plan actuel, qui impliquerait le licenciement d’environ 90% du personnel quittant seulement 1 000 emplois, coûtera au moins 10 milliards de rands (573,9 millions de dollars). Cela s’ajoute aux 20 milliards de rands qui ont été dépensés pour maintenir la compagnie aérienne à flot au cours des trois dernières années.
Mais le Syndicat national des métallurgistes sud-africains (NUMSA) et la South African Cabin Crew Association (SACCA), irrités par ce qu’ils ont qualifié de mauvaise gestion de la SAA par les dirigeants, ont rejeté vendredi les indemnités de licenciement comme trop petites et les suppressions d’emplois trop importantes. -variant.
NUMSA est l’un des plus grands syndicats d’Afrique du Sud, un pays dans lequel les syndicats détiennent un pouvoir politique important puisque le syndicat national est un partenaire d’alliance du parti au pouvoir.
« Ces travailleurs ne peuvent pas être des agneaux sacrificiels et nous ne pouvons tolérer une situation où ils doivent payer pour cette crise », ont déclaré les deux syndicats dans un communiqué.
« Nous rejetons avec mépris l’annonce que seuls 1 000 employés seront retenus … car cela équivaut à déclencher un bain de sang de perte d’emploi », ont-ils ajouté.
Les syndicats ont déclaré qu’ils demanderaient réparation devant les tribunaux du travail.
SAA n’a pas réalisé de bénéfices depuis 2011 en raison d’une expansion vers des routes mondiales compétitives et déficitaires et une flotte d’avions trop gourmands en carburant. Ses problèmes ont été exacerbés lorsqu’il a dû suspendre les vols commerciaux de passagers en mars en raison de COVID-19.
Source: Reuters Afrique/Mis en : Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée