Saisissant l’occasion de l’Aïd el-Fitr, le Premier ministre désigné par le Parlement en mars 2022, Fathi Bachagha, a appelé à un dialogue national incluant tous les partis sans exception.
Ce lundi matin, Fathi Bachagha a fait la prière de la fête dans la ville de Syrte et non pas dans sa propre ville de Misrata divisée entre les deux pouvoirs. Vêtu des habits traditionnels, il s’est adressé aux Libyens dans une vidéo. Il a lancé un appel pour un dialogue national inclusif et des contacts directs avec tous les partis afin d’arriver à une « véritable concorde nationale ». Ce dialogue pourrait-être basé, a-t-il précisé, sur « un principe participatif et des concertations le plus large possible » surtout, « durant cette période sensible qui nécessite de conjuguer les efforts de tous ».
Aucune réaction à cet appel dans l’immédiat, alors que la Libye traverse depuis plusieurs mois une nouvelle crise politique qui fait craindre un retour à la violence. Concernant sa prise de fonctions à Tripoli, Bachagha s’est à nouveau engagé à ne faire couler aucune goutte de sang et à garantir la sécurité et la stabilité de la capitale, rappelant qu’il refuse totalement « les affrontements pour quelque raison que ce soit ».
Devant la presse, il a affirmé que la production pétrolière allait reprendre « très bientôt », son gouvernement ayant répondu, a-t-il déclaré, aux exigences sociales des groupes civils qui occupent plusieurs terminaux pétroliers en bloquant la production et l’exportation. Cette situation de blocage fait perdre depuis le 17 avril près de 60 millions de dollars par jour à la Libye.
Abdelhamid Dbeibah, le Premier ministre sortant et reconnu par la communauté internationale, a affirmé de son côté que ses forces sont prêtes à défendre Tripoli en cas d’attaque : sans l’organisation des élections parlementaires en juin prochain, a-t-il réaffirmé, il n’y aura pas de solution.
Source: RFI Afrique/Mis en ligne: Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée