La Cédéao a appelé à un arrêt de la désobéissance civile initiée par l’opposition qui demande un report de la présidentielle du 31 octobre.
Dans un communiqué diffusé ce mercredi, les partis politiques de l’opposition ivoirienne estiment que la mission diplomatique de la Cédéao s’est montrée incapable de satisfaire leurs revendications.
Ainsi, selon Pascal Affi Nguessan, du Front populaire ivoirien (FPI), les trois jours de pourparlers engagés par les émissaires de la Cédéao, n’ont pas pu satisfaire les attentes de l’opposition qui ne veut pas d’un troisième mandat du président Alassane Ouattara.
L’opposition considère donc que la mission de la Cédéao s’est soldée par un échec. Pour Pascal Affi Nguessan, « Cette mission a marqué une sorte d’impuissance à satisfaire les revendications de l’opposition et amener le chef d’Etat et sa coalition politique à faire des concessions. »
L’absence de dialogue entre les protagonistes inquiète les partenaires internationaux de la Côte d’Ivoire. Florian Karner dirige le bureau de la Fondation allemande Konrad Adenauer à Abidjan et pour lui, « Je vois très bien la stratégie du gouvernement qui veut organiser cette élection le 31 octobre. Politiquement, son objectif, c’est le K.O dès le premier tour. Alors que pour la stratégie de l’opposition, concernant la désobéissance civile, on a l’impression qu’elle décide d’un jour à l’autre ce qu’elle va finalement faire. Mais, je crois qu’il faut impérativement que les acteurs politiques ivoiriens dialoguent. »
Des violences ont éclaté entre partisans du pouvoir et ceux de l’opposition.
Violences meurtrières
Au moins, sept personnes ont trouvé la mort et une quarantaine d’autres blessées dans des affrontements intercommunautaires qui durent depuis lundi à Dabou, à 50 kilomètres à l’ouest d’Abidjan.
Mardi, des affrontements entre des membres du syndicat des étudiants de Côte d’Ivoire, proche de l’opposition, et les forces de l’ordre ont fait deux blessés à Abidjan.
En dépit de l’appel lancé par la mission de la Cédéao pour une élection présidentielle apaisée, les craintes de nouvelles violences sont grandes dans ce pays qui a enregistré un bilan de 3.000 morts lors de la crise post-électorale de 2010-2011.
Source : Deutsche Welle Afrique/ Mis en ligne :Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée