Présent dans les secteurs de l’énergie, de la mobilité électrique, de l’ingénierie et des transports, le groupe Efacec Power Solutions, qui emploie quelque 2 500 salariés, avait dégagé un chiffre d’affaires de 433,2 millions d’euros en 2018.
Le gouvernement portugais a annoncé jeudi la nationalisation de 71,73% du capital de la société industrielle Efacec, en difficultés depuis que les actifs de son principal actionnaire, la femme d’affaires angolaise Isabel dos Santos, étaient gelés dans le cadre de l’affaire des « Luanda Leaks ». Le conseil des ministres a pris cette décision parce que le groupe « se trouve dans une impasse » en raison de problèmes avec ses actionnaires « depuis l’affaire « Luanda Leaks » l’année dernière », a expliqué Pedro Siza Vieira, ministre de l’Economie.
Le gouvernement, qui souhaite reprivatiser le groupe « dans les plus brefs délais », a déjà reçu « plusieurs offres », a précisé le ministre lors d’une conférence de presse à l’issue du conseil des ministres. Le décret a été promulgué par le président de la République Marcelo Rebelo de Sousa, qui justifie cette décision censée « sauvegarder l’intérêt public national » d’un groupe qui emploie quelque 2 500 salariés.
433 millions de chiffre d’affaires en 2018
Efacec Power Solutions est présente dans les secteurs de l’énergie, de la mobilité électrique, de l’ingénierie et des transports. La société, également présente en Afrique, avait dégagé un chiffre d’affaires de 433,2 millions d’euros en 2018, selon les dernières informations disponibles sur le site du groupe.
Isabel dos Santos, fille de l’ancien président angolais Jose Eduardo dos Santos, est soupçonnée par la justice angolaise d’importants détournements de fonds publics, récemment évalués à 5 milliards de dollars. La milliardaire a nié ces allégations, dénonçant un règlement de comptes « politique ». En décembre, un juge civil de Luanda avait ordonné le gel des comptes bancaires et des actifs d’Isabel dos Santos et de son époux d’origine congolaise, Sindika Dokolo, dans une pléiade de sociétés angolaises. Un mois plus tard, le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) avait publié une enquête, les « Luanda Leaks », qui l’accuse sur la foi de documents piratés d’avoir « siphonné les caisses du pays ». Dans la foulée, la justice portugaise avait à son tour gelé ses comptes et certains de ses actifs au Portugal, où elle a investi dans plusieurs sociétés.
Source : La Tribune Afrique /Mis en ligne :Lhi-tshiess Makaya-exaucée