Le Mozambique est confronté aux assauts des Shebab, groupe islamiste somalien, dans la province du Cabo Delgado, au Nord du pays.
Jusque-là, Filipe Nyusi, le président mozambicain, refusait toute intervention de la communauté internationale au nom de la souveraineté de son pays indépendant depuis 1975. Mais le dirigeant de cet Etat de l’Afrique australe a finalement changé d’avis.
Ainsi, l’Union Européenne (UE) prévoit de déployer des formateurs militaires au Mozambique dont l’armée est sous-équipée et mal formée. Les effectifs de cette mission devraient être arrêtés, le 12 juillet prochain, par les ministres européens des Affaires étrangères.
D’ores et déjà, la France, l’Espagne, l’Italie et le Luxembourg ont répondu favorablement à l’appel à l’aide du Portugal. L’ancienne puissance coloniale s’est engagée, à elle seule, à fournir la moitié des effectifs de la mission de formation.
La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), regroupant seize pays, s’active également. A l’issue d’un sommet extraordinaire, la Secrétaire exécutive de l’organisation, Stergomena Tax, a annoncé la mise sur pied « de la force d’attente de la SADC pour soutenir le Mozambique dans son combat contre le terrorisme et les violences extrémistes au Cabo Delgado ». Un accord entre les deux parties pour l’envoi de troupes a été trouvé le 24 juin dernier.
Situé à la frontière avec la Tanzanie, Cabo Delgado est ouvert sur l’océan Indien. Cette province, où le groupe français Total est impliqué dans un mégaprojet gazier de 16,8 milliards d’euros, subit notamment les attaques des Shebab qui longent cet espace maritime. Ces violences ont fait ces trois dernières années, selon les Nations Unies, 2800 morts et causé le déplacement de près de 800.000 personnes.
Source : APA news/Mis en ligne : Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée