À Madagascar, depuis vendredi et jusqu’à samedi 9 novembre, s’est tenu dans la capitale, Antananarivo, le 4e forum de l’orientation professionnelle. Selon les chiffres du Bureau international du travail, 20 % des jeunes diplômés malgaches sont sans emploi.
Curriculum Vitae (CV) et lettre de motivation sous le bras, Hyacinthe, 28 ans, est venu de Tamatave, grande ville à 350 kilomètres à l’est de la capitale, pour participer à ce forum.
« J’ai eu ma maîtrise en économie, en 2017, et c’est depuis ce jour que je cherche du travail. J’ai fait des petits boulots comme assistant, caissier, etc… mais là, j’aimerais trouver un emploi qui convienne à mes compétences. C’est pour ça que je suis venu ici », explique-t-il.
La plupart des étudiants s’engagent dans des voies qui ont peu de débouchés, explique, de son côté, Solofo Raveloson, vice-président du Réseau des conseillers d’orientation professionnelle.
« C’est vraiment le système scolaire à Madagascar qui ne permet pas aux jeunes de voir quels sont les métiers qui sont porteurs demain et après-demain. On a besoin de techniciens, de gens qui sont dans l’agriculture mais les jeunes ne sont pas formés à ces métiers-là. Il y a beaucoup de jeunes diplômés mais leurs diplômes ne correspondent pas aux offres des entreprises », souligne-t-il.
De nombreux secteurs peinent, en effet, à recruter.
« On a du mal à trouver des gens qui sont spécialisés dans ces métiers. On se trouve aussi à 1 200 kilomètres de la capitale et les gens ont du mal à se projeter pour aller travailler là-bas. Aujourd’hui, ils étaient un peu étonnés que l’on propose encore ces métiers-là alors que Madagascar est une île et que par conséquent, tout ce qui concerne l’aquaculture, la pêche et l’élevage doit être vraiment courant pour nous. C’est le message que j’aimerais adresser aux jeunes: sortir des sentiers battus pour pouvoir découvrir les autres opportunités qui existent », indique Heriniaina Andriamalala, directeur des Ressources humaines de OSO Farming, entreprise spécialisée dans l’élevage de crevettes.
D’après l’Association des directeurs des ressources humaines, 30 % des offres d’emploi à Madagascar ne trouvent pas preneurs.
Source: RFI Afrique/Mis en ligne : Lhi-tshiess Makaya-exaucée