L’ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz est convoqué jeudi devant une commission d’enquête parlementaire créée pour faire la lumière sur ses années au pouvoir.
Après la constitution de cette commission d’enquête en janvier, cette convocation s’apparente à une manifestation supplémentaire d’un début de disgrâce sous l’actuel président Mohamed Ould Ghazouani, qu’il avait lui-même désigné comme son dauphin.
Dans un courrier officiel, le président de la commission d’enquête, Hbib Ould Diaye, lui écrit qu’au cours de précédentes auditions de la commission, son nom « a été maintes fois directement cité dans le cadre de faits et d’actes pouvant constituer une atteinte dangereuse à la Constitution et aux lois » mauritaniennes.
« Faire éclater la vérité »
« Dans le souci de faire éclater la vérité », la commission convoque donc l’ancien chef de l’État pour qu’il livre les informations et les explications en sa possession, dit la lettre datée de lundi, que l’AFP a consultée et publiée sur les réseaux sociaux.
Ni Mohamed Ould Abdel Aziz ni son entourage ne s’étaient exprimés lundi soir, notamment sur l’intention de l’ex-président de se rendre à la convocation. La commission a déjà entendu plusieurs de ses anciens Premiers ministres ou ministres.
Son président ne spécifie pas dans le courrier sur quels dossiers elle compte l’entendre. Mais lorsque les députés ont approuvé la formation de cette commission, ils lui ont demandé de s’intéresser à plusieurs dossiers emblématiques de l’ère Aziz. Parmi eux : la gestion des revenus pétroliers, la vente de domaines de l’État à Nouakchott, la liquidation d’une société publique qui assurait l’approvisionnement du pays en denrées alimentaires, ou encore les activités d’une société chinoise de pêche, Pully Hong Dong.
Source: Jeune Afrique /Mis en ligne :Lhi-tshiess Makaya-exaucée