Membre du parti islamiste Tawassoul, Ahmedou Wediaa anime une émission sur la chaine El Mourabitoune. Il a été interpellé chez lui ce mardi 2 juillet. Depuis, son avocat n’a pas de nouvelles et les journalistes mauritaniens sont inquiets.
Devant le ministère la Communication, ils sont une vingtaine à demander la libération de leur confrère Ahmedou Wediaa. Et en premier lieu, Seïdi Moussa Camara, directeur de publication du journal La Nouvelle expression, et qui sortait tout juste de huit jours de détention.
« C’est la première fois que j’ai découvert une police politique, confie-t-il. L’État, c’est le peuple mauritanien, mais ils sont en train de servir le régime d’Ould Abdel Aziz et c’est ce chaos qu’ils souhaitaient. Moi j’ai été enlevé et un jour après, c’est mon ami Weddia qui a été enlevé. »
Pour Moussa Samba Sy, le président du Regroupement de la presse mauritanienne, c’est un coup dur pour la liberté d’informer, dans un contexte de tensions post électorales.
« Le nouveau pouvoir n’a pas encore pris les choses en main. On va dire que c’est un coup d’au revoir de l’ancien pouvoir qui est en train de partir. Nous espérons que le nouveau pouvoir qui va se mettre en place va plutôt changer la donne et engager une relation constructive avec les médias. Ils ne sont pas les ennemis du pouvoir, mais ils l’accompagnent plutôt dans la construction de la démocratie. »
Pour le moment, ni Maître Brahim Ebety, son avocat et également défenseur des droits de l’homme, ni le parti Tawassoul dont il est militant, n’ont eu de nouvelles des autorités concernant sa détention.
Source: RFI/Mis en ligne :Lhi-tshiess Makaya-exaucée