La victoire est confirmée, mais les scores retoqués pour l’Union pour la République, le parti du président Faure Gnassingbé et pour certains autres partis. Pour cause d’irrégularités ayant entaché le déroulement du scrutin, la Cour suprême du Togo a décidé d’invalider et de faire reprendre le vote dans certaines communes, selon les résultats définitifs rendus publics par la plus haute institution du pays. Deux semaines après la proclamation des résultats des premières municipales depuis 1987 par la commission électorale, la carte de la représentativité locale est plus claire.
Ultime étape après la publication de ces résultats définitifs, les 1490 conseillers municipaux élus pour une période de six ans devront désigner, par vote, les 117 maires des communes du Togo. Ce n’est pas le grand chamboulement lors de la publication, ce mercredi 17 juillet, des résultats définitifs par la Cour suprême. La cartographie de la représentativité locale place l’Union pour la République (UNIR, au pouvoir) en tête des premières élections municipales organisées depuis plus de trente ans.
Dans le détail, le parti du président Faure Gnassingbé rafle 878 sièges de conseillers municipaux, soit 17 de moins que ceux des résultats annoncés le 5 juillet dernier par la commission électorale. L’Alliance nationale pour le changement (ANC) de l’opposant Jean-Pierre Fabre remporte 132 sièges, soit 2 sièges de moins. La coalition C14 -regroupant plusieurs formations de l’opposition- qui avait boycotté les législatives conserve son score de 131 sièges de conseillers municipaux. Le reste est partagé entre plusieurs micro-partis.
Wawa 1 et Zio 4, prises électorales convoitées
Ces scores pourraient subir de légères variations, sans remettre en cause la victoire retoquée de l’UNIR. La commune de Wawa 1, située dans la Région des Plateaux (ouest du Togo) et celle de Zio 4, dans la Région maritime (au nord de Lomé) constituent désormais les prochaines prises électorales pour les différents partis politiques. Le scrutin dans les deux communes a été annulé pour «graves irrégularités». Les électeurs de ces municipalités convoitées sont à nouveau convoqués aux urnes dans trente jours pour trancher.
La publication des résultats définitifs de l’élection constitue la fin d’un processus électoral attendu de très longue date. La dernière fois que les Togolais ont été appelés à choisir leurs représentants locaux et leurs maires remonte à 1987 ! En plus de contribuer à renouveler les visages dans les communes, les municipales constituent les dernières élections organisées avant la présidentielle 2020 à laquelle Faure Gnassingbé songe déjà à se présenter. Avec le passage de la révision constitutionnelle, le président togolais peut théoriquement rester au pouvoir jusqu’en 2030. Ces municipales étaient la dernière répétition générale.
Source: Afrique la tribune/Mis en ligne :Lhi-tshiess Makaya-exaucée