La semaine dernière, dans une correspondance adressée à Jeanine Mabunda, présidente de l’Assemblée nationale, le président congolais Félix Tshisekedi avait annoncé que les conditions n’étaient pas réunies pour investir Ronsard Malonda comme président de la Céni [Commission électorale nationale indépendante]. Il avait fait remarquer que le consensus n’était pas clairement dégagé au sein de la plateforme des confessions religieuses. Cette lettre de Félix Tshisekedi avait d’abord fuité sur les réseaux sociaux avant d’être reçue à l’Assemblée nationale, provoquant un doute sur son authenticité.
L’Assemblée nationale a bel et bien réceptionné la correspondance de Félix Tshisekedi. Elle en a même accusé réception et une réponse est en cours d’élaboration. D’après des sources à l’Assemblée nationale, le procès-verbal désignant Ronsard Malonda comme délégué des confessions religieuses sera quand même envoyé au chef de l’État.
Le bureau de la chambre basse du Parlement insiste, cependant, sur le fait que la responsabilité première revient aux chefs religieux qui doivent également s’impliquer pour trouver un consensus à leur niveau.
La page Ronsard Malonda est tournée pour les religieux
De leur côté, les représentants des confessions religieuses se sont réunis le 16 juillet. Ils ont constaté le blocage et ont projeté d’autres réunions pour les prochains jours. À ce stade, pour les protestants et les catholiques en particulier, la page Ronsard Malonda est tournée. Ils ne souhaitent même plus, à ce niveau, évoquer la question de la désignation de leur délégué au prochain bureau de la Céni.
Pour eux, la priorité reste aujourd’hui les réformes électorales qui doivent être engagées. Mais aussi la question de l’examen par l’Assemblée nationale du rapport général des activités de la commission électorale ainsi que l’audit réclamé par certains autres membres de la société civile de la gestion du précédent cycle électoral.
Source: Rfi Afrique /Mis en ligne :Lhi-tshiess Makaya-exaucée