Un collectif de personnalités politiques ont publié une lettre soutenant la candidature de la Nigériane, Ngozi Okonjo-Iweala, pour le poste de future directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce.
La Nigeriane, Ngozi Okonjo-Iweala, peut en effet compter sur plusieurs personnalités européennes et africaines qui viennent de publier une déclaration en soutien à sa candidature.
Parmi les signataires, figurent l’ancien président allemand Horst Köhler, l’ancien président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker et les anciens chefs d’Etat italien et espagnol, Romano Prodi et Felipe Gonzalez.
Mais il n’y a pas que des anciens responsables, car sur le continent, plusieurs chefs d’Etat et de gouvernement, ont signé cet appel, comme Macky Sall, Roch Marc Christian Kaboré et Nana Akufo-Addo.
Les signataires de cette déclaration publiée par la fondation Afrique-Europe-Med, estiment que le « rôle de l’OMC doit maintenant être renforcé afin de contrer les formes de protectionnisme et d’unilatéralisme qui affectent de manière dramatique le système multilatéral« .
Mme Ngozi Okonjo-Iweala, disent les signataires, est la mieux placée pour assumer cette responsabilité car il est temps, je cite, de « préparer avec l’Afrique le monde de demain. »
Les signataires soulignent enfin que, « sa nomination donnera un coup de fouet aux efforts du continent pour occuper une place dans le commerce international qui corresponde à son poids réel et à ses potentialités« .
L’Afrique unie derrière Ngozi Okonjo-IwealaNgozi Okonjo-Iweala et Yoo Myung-hee, deux dames qui veulent diriger l’OMC
Mme Okonjo-Iweala, qui a récemment reçu l’appui des 55 pays de l’Union africaine, peut aussi compter sur celui des pays des Caraïbes et d’Amérique latine.
L’ancienne ministre nigériane a obtenu pour l’instant le soutien officiel de 79 pays sur les 164 Etats membres de l’organisation et elle se dit confiante pour la suite du processus face à sa concurrente, la Coréenne, Yoo Myung-hee.
Une brillante carrière
Née en 1954 à Ogwashi-Ukwu, dans le delta du Niger, Ngozi Okonjo-Iweala a passé la majorité de sa vie aux États-Unis, où elle a étudié dans deux universités prestigieuses, le Massachusetts Institute of Technology (MIT) et Harvard.
Deux fois ministre des Finances et cheffe de la diplomatie du Nigeria durant deux mois, Mme Okonjo-Iweala a commencé sa carrière à la Banque mondiale en 1982, où elle a travaillé pendant 25 ans.
En 2012, elle échoue toutefois à devenir la présidente de cette institution financière, face à l’Américano-Coréen Jim Yong Kim.
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En juillet dernier, elle a été nommée, envoyée spéciale de l’Union africaine dans la lutte contre la pandémie sur le continent. Elle est aussi présidente du conseil d’administration de Gavi Alliance, une organisation qui favorise l’accès à la vaccination en Afrique.
À la présidence de l’OMC, elle aura fort à faire dans un contexte mondial de crise économique et de crise de confiance dans l’organisation. Washington, s’estimant mal traité par l’OMC, a menacé de quitter l’organisation, dont il réclame la refonte.
Il reste maintenant aux deux candidates quelques semaines pour conquérir les ultimes voix qui peuvent encore faire la différence à l’heure du dernier choix. Annoncée au plus tard pour le 7 novembre, la décision finale pourrait être prise avant.
Source : Deutsche Welle Afrique/ Mis en ligne :Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée