Le procureur de la République, André-Patrick Roponat, a annoncé samedi que des mandats d’arrêt internationaux avaient été lancés à l’encontre de Raphaël Nze Minko et de Gervais Martial Koulayo Houlpaye.
Le premier est le beau-frère de Brice Laccruche Alihanga, le second, ingénieur en informatique, est un proche de l’ex-directeur de cabinet du président gabonais. Raphaël Nze Minko et de Gervais Martial Koulayo Houlpaye sont, désormais, sous le coup d’un mandat d’arrêt international, a annoncé samedi le procureur de la République, André-Patrick Roponat, lors d’une allocution télévisée.
Le 6 décembre 2019, lors d’une perquisition au domicile de Raphaël Nze Minko, les forces de l’ordre accompagnées de journalistes de la chaîne privée Media241, proche de la présidence, avaient déniché deux coffres-forts incrustés dans le sol. De source proche de l’enquête, la somme découverte serait de 350 millions et l’ex-directeur de cabinet du président Ali Bongo Ondimba aurait reconnu lors de sa garde à vue l’existence de ces coffres.
Depuis le 13 décembre, Brice Laccruche Alihanga est détenu en isolement à la prison centrale de Libreville, tout comme l’ex-ministre du Pétrole, Noël Mboumba, et l’ex-ministre de l’Énergie, Tony Ondo Mba.
Vingt personnes sous mandat de dépôt
« Nous sommes à ce jour à trente interpellations, dont six personnes mises hors de cause, quatre personnes inculpées mais laissées en liberté provisoire, vingt personnes inculpées et placées sous mandat de dépôt », a dénombré samedi le procureur dans son allocution télévisée.
Dernièrement, c’est l’ex-ministre des Transports, Justin Ndoundangoye – dont l’immunité parlementaire a été levée le 26 décembre – , qui a été placé en garde à vue au service de contre-ingérence du B2, après plusieurs tentatives de fuite hors du pays.
L’opération Scorpion, qui vise officiellement à « l’assainissement des finances publiques gabonaises », se concentre sur les proches de l’ancien directeur de cabinet du président gabonais. De sources proches de l’enquête, les interrogatoires des prévenus portaient essentiellement sur le financement de la tournée en province menée en septembre par Brice Laccruche Alihanga.
La chute de l’ex-directeur de cabinet d’Ali Bongo Ondimba a été suivie de la montée en puissance du fils du chef de l’État, Nourredin Bongo Valentin, nommé le 5 décembre coordonnateur des affaires présidentielles.
Source: Jeune Afrique/Mis en ligne: Lhi-tshiess Makaya-exaucée