À Luanda, une enquête est en cours afin de déterminer si la pollution issue d’une avarie à la mine de Catoca a vraiment traversé la frontière entre l’Angola et le Congo pour atteindre les rivières congolaises.
Quelle est l’origine de la pollution du bassin de la rivière Kasaï en RDC ? Une mine de diamant en Angola, selon les autorités de Kinshasa. De leurs côtés, les autorités angolaises admettent que la mine de Catoca a connu une avarie.
Le gouvernement angolais a été informé de l’incident par l’entreprise d’extraction Catoca. La plus grande mine de diamant d’Angola, quatrième gisement au monde, a bien connu « un incident du système de drainage de ses bassins de rejet », indique un cadre du ministère de l’Environnement de Luanda à RFI.
Il s’agissait plus précisément d’une « fuite sur une des conduites » des déchets de l’extraction diamantifère, détectée le 24 juillet par la compagnie minière angolaise. De quoi expliquer la présence, dans le cours d’eau voisin, de ferrosilicium, un alliage utilisé dans les tourbillons de boues qui servent à condenser le minerai de diamant.
Or, le cours d’eau voisin, c’est la rivière Chikapa, qui rejoint le territoire de la RDC 300 km plus au nord, pour se jeter dans la rivière Kasaï.
Dans l’attente des conclusions de son enquête sur l’étendue de cette pollution, le ministère angolais de l’Environnement dit ignorer si elle a traversé la frontière congolaise. « L’important était de mettre fin à cette fuite et c’est ce qui a été fait », a déclaré une source à Luanda.
Source : RFI Afrique/Mis en ligne : Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée