La chloroquine a disparu des rayons de pharmacie. Si la chloroquine est encore visible auprès des vendeurs de rue, le prix a augmenté de 2.500 à 15.000 francs CFA la boite.
L’Etat n’a pas réquisitionné de stocks et ce médicament est l’objet d’une spéculation qui fait peser un danger sur la situation sanitaire du pays.
Un consommateur, témoigne : « Il n’y en a plus sur le marché et il n’y a plus de source d’approvisionnement. Il faut préciser que certains s’approvisionnaient auprès des pharmacies locales, en rachetant le produit pour créer la pénurie que nous constatant actuellement, afin de revendre plus cher. »
Il ajoute : « Dans les pharmacies, les prix étaient entre 3.000 et 6.000 francs CFA, et les spéculateurs pouvaient le revendre à quasiment plus du double comme on le constate. »
Pourtant, les médecins interdisent l’automédication. Le docteur Aimé Boulisi est directeur des affaires médicales à la clinique Securex. « En dehors de la chloroquine, il faut une prise en charge musclée. Il faut mettre par exemple le patient sous assistance respiratoire », affirme-t-il.
Des doutes sur la chloroquine
Pour ce médecin, la chloroquine seule ne soigne pas. »Il y a d’autres symptômes qu’il faut soigner, il ne suffit pas de se contenter de la chloroquine. Même si c’est très bien la chloroquine, elle a fait ses preuves », souligne-t-il.
Par ailleurs, les prix d’autres produits utilisés pour se préserver du Covid-19, comme le gel hydroalcoolique ou les masques, ont aussi augmenté.
Les commerçants expliquent cette inflation par le manque de production locale.
« Ce n’est pas un produit qui est fabriqué chez nous, c’est fabriqué ailleurs. Si c’était du local, on pourrait s’imposer sur les prix. Mais si dans le pays importateur le prix a augmenté, qu’est-ce que nous allons faire ? », explique un vendeur de masques.
Prisca, une vendeuse ambulante de gel hydroalcoolique, ajoute qu’elle ne fait que suivre le cours du marché. « J’ai acheté ce carton à 5.000 et je vais le revendre à 7.500 francs CFA pour gagner 2.000 et nourrir mes enfants. Si les policiers veulent m’arrêter à cause du prix, qu’ils arrêtent d’abord le Wara (commerçant Ouest-africain) qui est dans la boutique, avant de me prendre », indique la jeune femme.
Selon le gouvernement, quatre cas de coronavirus sont enregistrés dans le pays et sept autres sont en cours d’examen.
Source: Deutsche Welle Afrique/Mis en ligne: Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée