L’affaire Isabel dos Santos avance au niveau de la justice portugaise. La milliardaire angolaise vient d’être « lâchée » par son avocat, après que le « super juge » du pays a ordonné la saisie de la totalité de ses participations dans les entreprises et ses propriétés de luxe.
L’étau se resserre davantage autour d’Isabel dos Santos au Portugal. Me João Carlos Silva, l’avocat dont la milliardaire angolaise s’était offert les services pour la défendre devant la justice portugaise, a démissionné, a révélé hier, mardi 17 mars, le média local Expresso.
Quelques jours auparavant, vendredi 13 mars, Carlos Alexandre, surnommé le « super juge » du Portugal, ordonnait la saisie de toutes les participations d’Isabel dos Santos dans les entreprises portugaises, ainsi que ses propriétés de luxe, rapporte le consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ). Ce juge de haut niveau spécialisé dans la criminalité en col blanc a ainsi pris cette décision, estimant que le gel des avoirs d’Isabel dos Santos prononcé en février dernier « n’était pas allé assez loin pour protéger les intérêts de l’Angola ».
A la demande de Luanda en effet, la justice portugaise a gelé les comptes bancaires de la fille de l’ex-président angolais accusée de détournements de fonds pendant son mandat à la tête de ma compagnie nationale pétrolière Sonangol. La justice angolaise lui réclame 1,1 million de dollars.
Depuis le début de cette affaire qui s’est amplifiée le 31 décembre 2019 avec le gel de ses avoirs dans son pays d’Angola, Isabel dos Santos a toujours nié tout recours à la corruption dans la gestion et la construction de sa fortune. La femme la plus riche d’Afrique a, par ailleurs, a dénoncé, dans la presse portugaise dimanche, d’être « empêchée » de se défendre au Portugal. Affaire à suivre !
Source: La Tribune Afrique/Mis en ligne: Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée