L’ancien ministre libyen de l’Intérieur, un des hommes forts du camp de l’ouest, Fathi Bachagha, a officiellement présenté sa candidature à la présidentielle de décembre. Mercredi 17 novembre, c’était au tour Aguila Saleh, chef du Parlement, d’annoncer sa candidature. Ces deux nouveaux candidats rejoignent une liste de seize concurrents potentiels dont les dossiers doivent être examinés.
« Je m’engage à respecter la déclaration constitutionnelle, à garantir l’indépendance de la justice et à préserver l’unité et l’indépendance de la Lybie », a déclaré le président du Parlement Aguila Saleh dans son discours en tant que candidat à la présidentielle. S’il est élu, il mettra fin aux conflits et relancera la réconciliation nationale, a-t-il martelé.
Ce jeudi, le premier poids lourd de l’ouest libyen a également annoncé sa candidature pour la présidentielle. Il s’agit de Fathi Bachagha, l’ancien ministre de l’Intérieur dans le précédent gouvernement de transition. Il a été très bref dans sa déclaration, mais sa candidature est très importante. Elle va à l’encontre des islamistes de Tripoli, qui exigent un report du scrutin et dénoncent une loi électorale taillée selon eux sur mesure pour Khalifa Haftar.
Hostilité à l’ouest
Fathi Bachagha, un des hommes clefs à Misrata, confirme ainsi son opposition aux milices de Tripoli qui refusent ces élections.
La communauté internationale continue de mettre la pression pour que les élections aient lieu à la date prévue, mais la confusion règne toujours entre Libyens. Les milices de l’ouest du pays ont fermé des centres dédiés au vote depuis l’annonce de la candidature de Saif al-Islam, et menacent les électeurs de les empêcher de voter.
Jeudi, l’ambassadeur et envoyé spécial américain en Libye Richard Norland les a mis en garde affirmant qu’ils « payeront le prix », réitérant le soutien de Washington à des élections « inclusives ».
Source: RFI Afrique/ Mis en ligne: Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée