Quelque sept millions d’électeurs tunisiens étaient appelés aux urnes ce dimanche 15 septembre, pour désigner les deux candidats – parmi les 26 en lice – qualifiés pour le second tour du scrutin présidentiel. Alors que les bureaux de vote viennent de fermer, Jeune Afrique vous fait vivre en direct la soirée électorale.
• Initialement prévu en novembre, le premier tour de l’élection présidentielle a été avancé au dimanche 15 septembre après la mort le 25 juillet du chef de l’État en exercice, Béji Caïd Essebsi – dont la veuve s’est elle-même éteinte ce dimanche. Ce décès a entraîné une inversion du calendrier électoral – le scrutin législatif étant désormais programmé entre les deux tours de la présidentielle – , bousculant les stratégies des partis politiques qui n’ont eu que très peu de temps pour se préparer. Après une courte campagne de deux semaines, du 2 au 13 septembre, les électeurs tunisiens ont donc eu le choix entre 26 candidatures validées par l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie).
• La pré-campagne a été marquée par l’arrestation du candidat Nabil Karoui, classé parmi les favoris par les instituts de sondage. Après une interpellation rocambolesque vendredi 23 août, le fondateur de Nessma TV a été incarcéré à la prison de la Mornaguia, près de Tunis, dans le cadre d’une enquête judiciaire pour « blanchiment d’argent » et « évasion fiscale ». Les intentions de vote donnaient également un autre concurrent indépendant dans le peloton de tête, le constitutionnaliste Kaïs Saïed, aux côtés du Premier ministre sortant Youssef Chahed, deson ex-ministre de la Défense Abdelkrim Zbidi, de l’islamiste d’Ennahdha Abdelfattah Mourou, ou encore d’Abir Moussi, présidente du Parti destourien libre (PDL) et nostalgique de l’ex-président Ben Ali.
• À 15h, le taux de participation communiqué par l’Isie était de 27,84 % – soit 1,8 million de votants sur les 6,6 millions d’inscrits – , en très net recul par rapport au scrutin présidentiel de 2014 (64 %, soit 3 millions sur 4,9 millions d’électeurs à s’être finalement déplacés).
Source: Jeune Afrique /Mis en ligne: Lhi-tshiess Makaya-exaucée