Le procès en appel des assassins présumés de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana se poursuit. Hier, vendredi 15 avril, la Haute Cour militaire a procédé à une confrontation entre des témoins. Ils avaient été cités par le prévenu Paul Mwilambwé au cours des audiences précédentes. Ce dernier avait expliqué que ces personnes l’avaient enlevé pour l’empêcher de témoigner sur ce qu’il avait vu le soir du premier juin 2010, date de l’assassinat des deux défenseurs des droits humains
Les témoins Douglas NKulu et Mbayo wa Lenge n’ont pas longtemps insisté dans leurs dénégations lorsqu’ils ont été confrontés au prévenu Paul Mwilambwé.
Face à des évidences, le premier a reconnu avoir eu connaissance du lieu de séquestration de Paul Mwilambwé au mois de juin 2010, alors que la justice recherchait ce dernier. Le second, le colonel Mbayo wa Lenge, a fini par avouer avoir eu un contact téléphonique avec le prévenu.
Après ces deux témoins, la cour a décidé d’un huis-clos pour la confrontation suivante, celle entre Mwilambwe et le général Ponde, l’ancien auditeur, Consul Numbi et Mike Mikombe, deux agents de l’Agence nationale des renseignements, l’ANR.
Maître Elie Mbikayi, avocat des parties civiles, émet un doute sur les différents témoignages : « La Haute Cour militaire se fait l’idée que Paul Mwilambwé n’a jamais refusé de comparaître devant les instances judiciaires pour apporter la vérité sur ces faits. Par contre, Paul Mwilambwé a été bel et bien empêché par des personnes qui avaient des agendas cachés. »
L’affaire a été mise en délibéré et le verdict interviendra dans huit jours.
Source: RFI Afrique/Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée