Dominic Ongwen est de nouveau devant la Cour pénale internationale à La Haye, aux Pays-Bas. Le procès de cet ancien commandant de l’Armée de résistance du Seigneur, poursuivi pour 70 chefs d’accusation crimes de guerre et crimes contre l’humanité, a commencé en 2016. Cette semaine, il entre dans sa phase finale.
Pendant trois jours, jusqu’à ce jeudi, l’accusation, la défense et les représentants des victimes vont s’exprimer, tour à tour, pour présenter leurs conclusions. C’est donc la dernière ligne droite avant que la CPI ne rende son jugement sur le cas de Dominic Ongwen, commandant présumé de la brigade SINIA de la LRA, un groupe armé qui sévit dans le nord de l’Ouganda.
La CPI l’accuse de crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Au total, 70 chefs d’accusation ont été retenus contre lui, notamment attaques contre les populations civiles, meurtres et tentatives de meurtres, viol, esclavage sexuel, mariages forcés, torture, destructions de bien, pillages ou encore utilisation d’enfants de moins de 15 ans pour participer activement à des hostilités. Des faits présumés commis entre 2002 et 2005 et pour lesquels Dominic Ongwen a toujours plaidé non-coupable.
Victime ou coupable ?
Ses avocats le présentent d’ailleurs comme une victime. C’est leur ligne de défense depuis le début de ce procès. Ils mettent en avant le fait que Dominic Ongwen a été enrôlé de force comme enfant-soldat à l’âge de neuf ans et pour cette raison, disent-ils, il ne peut être jugé responsable des crimes qu’il a commis.
Dominic Ongwen est-il donc victime ou bourreau ? La question est épineuse et elle est centrale dans ce procès. D’autant que c’est la première fois que la Cour pénale internationale juge un ancien enfant-soldat. Le verdict, quel qu’il soit, fera jurisprudence.
Source: RFI Afrique/Mis en ligne: Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée