Plus d’une centaine d’organisations congolaises ont plaidé samedi pour que l’Union européenne (UE) renouvelle ses sanctions à l’encontre de quatorze proches de l’ancien président Joseph Kabila impliqués dans des violations des droits de l’homme en République démocratique du Congo, entre 2015 et 2018.
Les 163 organisations signataires d’un communiqué estiment « qu’il serait judicieux que les sanctions ciblées prises à l’égard des hauts responsables congolais et d’autres soient maintenues » tant que des procédures judiciaires ne sont pas engagées contre eux pour des faits qui ont conduit à ces mesures.
L’alternance pacifique au sommet de l’État, avec l’avènement de l’opposant Félix Tshisekedi à la tête du pays « ne peut pas être utilisée comme une raison primordiale pour la levée des sanctions », écrivent les signataires.
Gel des visas et des avoirs
Pour ces organisations, les sanctions ciblées prises par l’UE avaient « sérieusement contribué à faire pression » sur le régime de l’ancien président Kabila et l’ont obligé à organiser des élections présidentielle et législatives le 30 décembre 2018, alors qu’il était accusé de multiplier des stratagèmes pour se maintenir au pouvoir.
L’UE avait décidé du gel des visas et des avoirs de 14 responsables congolais en décembre 2016 puis fin mai 2017. Ces personnalités ont été sanctionnées pour leur rôle dans la répression des manifestations de l’opposition entre fin 2016 et 2018.Ces sanctions ont ciblé deux anciens ministres de l’Intérieur, deux ex-gouverneurs de provinces, l’ancien chef des renseignements civils ainsi que des généraux de l’armée et de la police.L’UE a renouvelé ses sanctions pour un an juste avant l’élection présidentielle du 30 décembre 2018, remportée par L’actuel président Félix Tshisekedi.
Source: Jeune Afrique/Mis en ligne: Lhi-tshiess Makaya-exaucée