La désignation du président de la Commission électorale nationale indépendante, pour succéder à Corneille Nangaa, ne cesse d’être repoussée. Et pendant ce temps, le président sortant reste en poste…
Corneille Nangaa est-il en passe de devenir un athlète du glissement ? Le président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), dont le mandat devait arriver à terme en juin 2019, est toujours en poste.
En cause ? L’impasse dans laquelle se trouve, depuis des semaines, le processus de désignation de son successeur, confié aux représentants des huit confessions religieuses répertoriées dans le pays. Denis Kadima, candidat proposé par une partie des représentants, est accusé par le bloc formé par les catholiques et les protestants d’être trop « pro-Tshisekedi ».
Une « remise à zéro » ?
Les discussions, qui ont tourné à la foire d’empoigne juridico-politique, n’ont pas avancé d’un iota. Au point d’inquiéter la société civile, qui met la pression sur l’Assemblée nationale pour prendre le taureau par les cornes. Un député, Kamundu Batundi Didier, a lancé l’idée d’une « remise à zéro » de l’ensemble du processus…
En attendant cet éventuel nouveau départ, Corneille Nangaa continue de siéger, trois ans après la fin officielle de son mandat. Et bon nombre s’interrogent sur les conséquences qu’aura ce glissement sur le respect des échéances électorales à venir.
Source: Jeune Afrique/ Mis en ligne: Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée