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Les autorités de Kinshasa revoient leurs priorités en matière de construction d’infrastructures. Elles disent désormais privilégier la construction d’un port en eau profonde à Matadi plutôt que celle du pont entre Kinshasa et Brazzaville. Un chantier qui doit tout de même être présenté aux bailleurs de fonds la semaine prochaine.
Le projet « Pont-route-rail » sera présenté aux bailleurs de fonds par le gouvernement congolais. Mais Kinshasa a des préalables, explique la vice-Premier ministre en charge du Plan, Élysée Munembwe : « Le Pont-route-rail n’a pas de sens pour nous, si nous n’avons pas notre port en eau profonde, si nous n’avons pas notre chemin de fer Kinshasa-Ilebo et si nous n’avons pas l’intégration de toute la République démocratique du Congo. »
Une position qui met un bémol à la dynamique déjà engagée. Alors que la Banque africaine de développement (BAD) s’est déjà engagée à débloquer 40% des fonds nécessaires pour ce projet et qu’elle annonçait un lancement des travaux d’ici août.
Le ministre des Transports et voies de communication, Didier Mazengu, mise plutôt sur 2023 : « Pour le projet de Pont-route-rail, le début des travaux c’est en 2023. Mais pour le port en eau profonde, d’ici la fin de l’année, les travaux peuvent commencer. »
La RDC veut avoir des accès directs à la mer pour absorber les flux commerciaux, mais jusque-là, son port de Matadi profite peu de ces flux qui vont en priorité à Pointe-Noire au Congo voisin. Et selon Kinshasa, la construction précipitée d’un pont entre les deux capitales serait préjudiciable au développement de son port de Matadi.
Source: RFI Afrique/Mis en ligne: Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée