La présidente de l’Assemblée nationale a invité lundi le gouvernement de coalition en République démocratique du Congo à la prudence budgétaire, sur fond de baisse du cours des matières premières, à l’ouverture de la session parlementaire.
La présidente de l’Assemblée, Jeanine Mabunda, a mis en garde contre « des déficits susceptibles de perturber les équilibres macro-économique encore fragiles ». La session de septembre « sera consacrée à l’examen et au vote du projet de loi de finances de l’exercice 2020 », a-t-elle rappelé, invitant le gouvernement à déposer rapidement ce texte au bureau de l’Assemblée nationale.
Le budget doit entre autres tenir compte de la grande promesse du président Félix Tshisekedi : la gratuité de l’enseignement primaire public. Le chef de l’État a promis la semaine dernière que la part de l’éducation passerait de 8 à 20% du budget en 2020.
La promesse de la gratuité est évalué à 2,6 milliards de dollars. Le budget 2019 est de cinq milliards de dollars pour 80 millions d’habitants. Entre 2018 et 2019, la croissance du PIB devrait ralentir de 5,8 à 4,3%, « dans un contexte d’affaiblissement des prix du cobalt », avait indiqué début septembre le Fonds monétaire international (FMI). « À moyen terme, la croissance globale avoisinerait 4% », ajoute le FMI.
L’enjeu sécuritaire
Outre l’éducation, la présidente de l’Assemblée espère que le budget 2020 tiendra compte « des exigences liées à la relance de l’agriculture, à la lutte contre le chômage des jeunes et à la lutte contre les groupes armés dans l’est du pays ». La Monusco a par ailleurs annoncé lundi un renforcement de leur présence militaire dans le Sud-Kivu.
Ouverte lundi dans les deux chambres, la session parlementaire sera clôturée le 15 décembre. L’Assemblée doit aussi examiner le rapport de la Commission électorale (Céni) sur le processus électoral de fin 2018 .Accédez en illimité à Jeune Afrique Digital
Source: Jeune Afrique/Mis en ligne: Lhi-tshiess Makaya-exaucée