Des tensions ont éclaté le 10 novembre au sein de la coalition au pouvoir en RDC, qui réunit les forces de l’actuel chef de l’État Félix Tshisekedi et de son prédécesseur Joseph Kabila.
Le responsable du parti de Félix Tshisekedi et de sa coalition Cap pour le changement (Cach), Jean-Marc Kabund, a annoncé l’arrêt de « toutes discussions » avec le Front commun pour le Congo (FCC) pro-Kabila.
Vice-président de l’Assemblée nationale, Jean-Marc Kabund accuse des individus d’avoir brûlé une affiche de Félix Tshisekedi à Kolwezi (sud-est), sur la base d’une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux. Dans son tweet, il juge « inacceptable » que l’affiche ait été brûlée au nez et à la barbe « des responsables de l’ANR (les renseignements) et de la police ».
« Nous avons arrêté toutes discussions avec le FCC »
« Par conséquent, nous avons (CACH) arrêté toutes discussions avec le FCC, jusqu’à ce que les responsabilités soient établies », ajoute-t-il.
Le gouverneur pro-Kabila de la province, Richard Muyej, a affirmé que des portraits de Joseph Kabila ont également été déchirés. Il a qualifié ces atteintes aux effigies de Félix Tshisekedi et Joseph Kabila de « coup de folie qui doit s’arrêter tout de suite, puisqu’à Kolwezi nous avons besoin de la paix ».
« Il ne faut pas jouer avec le feu »
« Il ne faut pas jouer avec le feu », a-t-il ajouté dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, agitant le spectre des violences communautaires qui ont déchiré le Katanga au début des années 90, et qui avaient visé les Lubas, la communauté d’origine du président Tshisekedi.
« Le FCC condamne les actes répréhensibles de ces dernières 72h posés par les militants des différents bords », a également déclaré son porte-parole, l’ex-directeur de cabinet de Joseph Kabila, Nehemie Mwilanya.
Si l’investiture de l’ex-opposant Tshisekedi le 24 janvier a marqué la première transition pacifique dans l’histoire de la RDC, son prédécesseur reste incontournable. Il conserve une vaste majorité au Parlement, le poste de Premier ministre, les 2/3 des ministères au sein du gouvernement, et la majorité des postes de gouverneurs dans les 26 provinces.
Source: Jeune Afrique/Mis en ligne: Lhi-tshiess Makaya-exaucée