En République démocratique du Congo (RDC), au moment où la tension monte par médias interposés entre le président de la Commission électorale indépendante (Céni), Denis Kadima, et le ministre des Finances, Nicolas Kazadi, la Dynamique progressiste révolutionnaire de l’opposition (Dypro) hausse le ton.
Les tensions politiques se concentrent, une nouvelle fois, autour de la Céni. L’inspection générale des Finances a annoncé cette semaine qu’elle allait garder un oeil sur les dépenses de la Commission, après que le ministre des Finances a dénoncé de possibles surfacturations. Pour les opposants de la Dypro, plutôt proches de l’ancien président Joseph Kabila, il faut faire attention à laisser travailler la Céni pour éviter tout retard dans l’organisation des élections prévues en 2023.
« La crainte c’est que, derrière cela, puisse se cacher une volonté ferme du gouvernement à pouvoir amener le peuple congolais vers le glissement. Et nous, opposition républicaine, nous n’allons pas accepter un quelconque glissement que ce soit ».
Qu’est-ce qui leur fait craindre un tel retard ? « C’est le fait que, jusqu’à ce jour, le gouvernement n’ait pas encore mis à la disposition de la Céni, au regard des dernières déclarations du président de la Commission électorale nationale indépendante, les moyens des opérations.
Nous sommes pratiquement à une année et demi des élections, donc vous convenez qu’il est nécessaire de pouvoir, déjà, lancer certaines opérations, notamment l’enrôlement des électeurs, pour rassurer le peuple congolais sur la tenue des élections, dans le délai constitutionnel.
Mais au vu de ce retard, nous avons des craintes qu’il y ait une intention manifeste de la part du gouvernement de ne pas tenir l’organisation des élections dans le délai constitutionnel ».
Source: RFI Afrique/Mis en ligne: Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée