C’est sa première visite en République démocratique du Congo, la Haut-Commissaire aux droits de l’homme de l’ONU Michelle Bachelet arrive ce jeudi matin à Bunia en Ituri, où elle devrait rencontrer le gouverneur, les forces de sécurité et les différentes communautés. Première étape d’une visite de cinq jours avant de se rendre à Kinshasa, pour des rencontres plus politiques. Cette visite intervient dans un contexte très particulier, à quelques heures du premier anniversaire de la première transition pacifique au Congo.
L’Ituri était presque un passage obligé. Son bureau au Congo vient de publier un rapport qui pointait de possibles crimes contre l’humanité, voire de génocide dans cette province.
Depuis décembre 2017, au moins 701 personnes ont été tuées, dont plus de la moitié de la communauté Hema. Ce sont des groupes de la communauté Lendu qui, expliquait l’ONU, cherchaient à traumatiser les populations Hema pour récupérer leurs terres. Des scènes de violences qui rappellent les pires heures de la guerre d’Ituri entre 1999 et 2003. Cette guerre, l’Union européenne et l’ONU avaient eu beaucoup de mal à y mettre un terme.
Deuxième étape : Kinshasa, sans même un arrêt à Goma car la Haut-Commissaire aurait beaucoup à faire dans la capitale, explique son entourage. Plusieurs rencontres sont prévues, dont deux avec les autorités du pays.
Le gouvernement d’abord, sans doute le Premier ministre et les principaux membres de son équipe. Et à la toute fin du séjour, lundi 27 janvier, Michelle Bachelet devrait rencontrer le président Félix Tshisekedi lui-même. C’est une première visite, la Haut-Commissaire va découvrir le terrain, mais elle est très attendue
Depuis près six mois déjà, plusieurs organisations de défense des droits de l’homme pointent les reculs enregistrés dans la liberté de manifestation et encore beaucoup d’atteintes à la liberté de la presse.
Source: RFI Afrique/Mis en ligne: Lhi-tshiess Makaya-exaucée