Malgré les polémiques et les soupçons de détournements de fonds, les autorités congolaises l’assurent : les 9e Jeux de la Francophonie se tiendront bel et bien à Kinshasa, du 19 au 28 août 2022. Faut-il y croire ?
Le défi est grand pour la RDC, qui doit organiser du 19 au 28 août 2022 la 9e édition des Jeux de la Francophonie. Le comité international de la compétition exige en effet des infrastructures capables d’accueillir dans de bonnes conditions les 3 500 sportifs et leurs accompagnateurs.
Pour ce faire, douze immeubles devaient être construits aux abords du stade Tata Raphaël, à Kinshasa. Mais en raison de lourds soupçons de détournements ont plané sur le comité national des Jeux dirigé par Didier Tshiyoyo, la totalité des contrats ont été renégociés. La société Janamapa Construct, détenue par un entrepreneur libanais, qui s’était vu confier l’ensemble des travaux, s’en est vu retirer l’essentiel, pour ne conserver que le creusement des fondations. Et à l’heure actuelle, les bases de seulement trois des douze édifices prévus sont effectivement réalisées…
Volonté politique ?
Nommé directeur du comité national en octobre dernier après le limogeage de l’équipe de Didier Tshiyoyo, Isidore Kwandja Ngembo se veut rassurant : « Je peux vous assurer qu’il y a la volonté politique. Le budget des Jeux provient de différents ministères faisant partie du comité de pilotage, qui est comme un conseil d’administration. Il y a des lignes budgétaires dans ces ministères qui génèrent les fonds ».
« Les entreprises disent qu’elles sont prêtes. Il suffit qu’elles soient payées, a-t-il encore ajouté. Nous n’avons aucune raison pour reporter ces jeux ». Parviendra-t-il à relever le défi ? Isidore Kwandja Ngembo assure que oui. Dans le pire des cas, il envisage même d’accueillir les sportifs à l’université de Kinshasa.
Source: Jeune Afrique/ Mis en ligne: Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée