En dépit de critiques de la société civile et du prix Nobel de la paix, Denis Mukwege, sur le profil du coordonnateur du nouveau Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (DDRCS), Félix Tshisekedi maintient Tommy Tambwe. D’après ses proches, il n’a pas à ce stade, l’intention de le remplacer. Il l’a d’ailleurs reçu vendredi à Kinshasa pour envisager la mise en œuvre rapide du programme.
À la présidence de la République, on se dit conscient du passé rebelle de Tommy Tambwe, mais on souligne qu’à ce stade, il ne lui est reproché personnellement aucun crime. On met en avant sa connaissance du terrain.
« Ce n’est pas une garantie. Si des éléments à charge contre lui sont présentés, on évaluera, mais à ce stade, le plus important est de l’accompagner. Il ne sera pas seul dans ce programme », confie un proche de Félix Tshisekedi.
Mais certains activistes plutôt pessimistes ne manquent pas de faire référence à la moisson peu convaincante de la mission confiée en juillet 2020 à d’anciens chefs rebelles pour tenter d’obtenir la reddition des miliciens.
Les bailleurs misent sur les communautés
Du côté des bailleurs, l’accent est mis sur le programme. On se réjouit de la relance du DDR, mais on met un accent sur l’aspect relèvement communautaire, c’est-à-dire, la prise en charge des victimes et des communautés.
La Banque mondiale par exemple a prépositionné 50 millions de dollars pour certaines activités liées au DDRCS. Une somme qui sera gérée par le Fonds Social de la République et qui sera directement destinée aux communautés, rassure-t-on du côté de la Banque mondiale. Ce fonds ne sera activé que quand toutes les parties prenantes seront prêtes.
Source: Rfi Afrique/Mis en ligne: Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée