Le Nigeria a mis en place un comité « pour étudier et répondre aux exigences américaines » après la décision de Donald Trump de restreindre l’accès aux États-Unis de ses ressortissants et ceux de cinq autres pays, a annoncé samedi la présidence nigériane.
La mesure américaine, qui entre en vigueur le 22 février, concerne également la Birmanie, l’Érythrée, le Kirghizstan, le Soudan et la Tanzanie, ont précisé vendredi 31 janvier des responsables de l’administration américaine.
« Le Nigeria reste déterminé à maintenir des relations productives avec les États-Unis et ses alliés internationaux, en particulier sur les questions de sécurité mondiale », a déclaré le porte-parole présidentiel, Femi Adesina. « En conséquence, le président Muhammadu Buhari a mis sur pied un comité, qui sera présidé par l’honorable ministre de l’Intérieur, pour étudier et répondre aux exigences actuelles des États-Unis », a-t-il poursuivi.
Les voyages d’affaires pas visés
La mesure américaine ne concerne pas les déplacements pour tourisme ou affaires. Elle ne vise que « certaines catégories de visas d’immigration afin de mettre l’accent sur des personnes qui veulent s’installer aux États-Unis », a assuré un responsable américain. « Les membres de la famille pourront toujours rendre visite à leurs proches », a-t-il ajouté.
Trump avait annoncé dès la semaine dernière, en marge du Forum économique mondial de Davos, son intention d’allonger la liste des pays visés par son décret anti-immigration, dévoilé juste après son arrivée à la Maison Blanche en janvier 2017.
« Notre pays doit être en sécurité », avait dit le milliardaire républicain, qui a fait de la lutte contre l’immigration un de ses principaux chevaux de bataille pour son élection, il y a quatre ans. Un thème dont il s’empare de nouveau pour sa campagne en vue d’un second mandat au scrutin de novembre.
Source: Jeune Afrique/Mis en ligne: Lhi-tshiess Makaya-exaucée