La résolution renouvelant pour une année le mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental consacre le processus politique comme cadre unique de résolution du conflit.
En adoptant ce vendredi 29 octobre la résolution 2548 (2020), le Conseil de sécurité des Nations-Unies proroge pour douze mois le mandat de la Minurso, jusqu’au 31 octobre 2022.
Selon les termes de cette résolution, le Conseil dit appuyer pleinement « les efforts du Secrétaire général pour maintenir le processus de négociation afin de parvenir à un règlement de la question du Sahara occidental ». Il se félicite également de la volonté du Maroc, du Front Polisario, de l’Algérie et de la Mauritanie de rester engagés dans ce processus, en faisant preuve « de réalisme et d’un esprit de compromis ».
Le Conseil souligne le fait que la situation au Sahara est restée relativement calme, que le cessez-le-feu est toujours respecté – comme le mandat de la Minurso.
Par cette résolution, adoptée par 13 voix pour et deux abstentions – la Russie et la Tunisie -, les membres du Conseil demandent aux parties de reprendre les négociations sous les auspices du Secrétaire général, sans conditions préalables et de bonne foi, « en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable ».
Le Conseil de Sécurité rappelle par ailleurs que toutes les parties doivent coopérer avec la Minurso, « y compris en ce qui concerne sa liberté d’interagir avec tous ses interlocuteurs », et prendre les mesures pour garantir la sécurité, ainsi qu’une totale liberté de circulation au personnel des Nations Unies.
Retour des tables rondes
« Ce texte conforte et confirme le continuum du processus des tables rondes avec ses modalités et avec ses quatre participants – le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et le Polisario – en tant que seul et unique cadre pour le règlement du différend régional autour du Sahara », a commenté Omar Hilale, l’ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, lors de sa conférence de presse à New York au Conseil de sécurité suite à l’adoption de la nouvelle résolution.
Pour expliquer son vote, la Russie a réitéré sa position qualifiant le texte de déséquilibré, et déploré que le projet initial de résolution n’ait pas été modifié.
De leur côté, la France et les États-Unis ont souligné que le plan marocain d’autonomie était sérieux, crédible et réaliste. « Il a le potentiel pour rejoindre cette aspiration internationale de solution définitive », a précisé le représentant américain.
Quant à l’abstention de la Tunisie, aucune explication n’a été avancée pour l’instant. Ce qui a donné lieu à un certain émoi notamment sur les réseaux sociaux marocains.
Source: Jeune Afrique/ Mis en ligne: Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée