Dans son édition du 23 juin, Jeune Afrique révèle, sur la base de documents exclusifs, l’évaporation de plusieurs dizaines de milliards de francs CFA des comptes de l’agence panafricaine de sécurité aérienne.
Cette semaine, Jeune Afrique a eu accès en exclusivité aux trois derniers rapports d’audit annuel, confidentiels, de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna), qui couvre dix-sept pays africains. Ordres de paiements et règlements en espèces sans justificatifs, clients non identifiés, factures volatilisées… Les centaines de pages de documents que nous avons décryptées sont accablantes.
Elles dévoilent, outre une gestion budgétaire catastrophique, l’évaporation depuis au moins six ans de sommes considérables : 15,7 milliards de francs CFA (24 millions d’euros) pour la seule année 2017.
À qui ont profité ces détournements ?
« La gestion pour le moins archaïque de l’agence, en particulier son informatisation encore très insuffisante, a sans nul doute favorisé ces dérives. L’insuffisance, voire l’absence, de contrôle interne et de validation hiérarchique, aussi », explique Jeune Afrique dans son enquête.
Où sont passés ces fonds ? Qui sont les responsables ? Pourquoi les directeurs généraux et les dix-sept ministres des Transports de la zone n’ont-ils pas réagi alors qu’ils étaient informés depuis des années ? À qui ont profité ces détournements ?
Documents à l’appui, Jeune Afrique tente de faire la lumière sur un scandale qui n’a pas encore livré tous ses mystères. À lire dès le dimanche 23 juin en ligne et en kiosque.
Source: Jeune Afrique/Mis en ligne :Lhi-tshiess Makaya-exaucée