Somalie: échec des discussion entre le président Farmajo et son Premier ministre

La crise entre le président Mohamed Abdullah Mohamed, dit Farmajo, et son Premier ministre Mohammed Hussein Roble s’envenime alors que le pays est censé tenir une élection présidentielle en octobre 2021. La crise a débuté en début d’année, quand le chef de l’État a prolongé de deux ans son mandat qui venait d’expirer, mais elle a éclaté au grand jour après l’assassinat, en juin dernier, d’une agente des services de renseignements.

Devant une délégation des Nations unies, en visite à Mogadiscio ce dimanche 12 septembre, le Premier ministre a à nouveau appelé à une enquête « crédible » dans cette affaire. Il a demandé à ce que tous les obstacles soient levés pour trouver les coupables. Une accusation qui vise à demi-mot le directeur des renseignements, mais également le président Farmajo, de plus en plus soupçonné de s’opposer à cette enquête.

Il a dix jours, le Premier ministre a limogé le chef des services de renseignements (Nisa), Fahad Yasin, jugeant peu convaincantes les conclusions de son enquête sur la disparition d’Ikran Tahlil Farah, 25 ans. Cette spécialiste en cybersécurité au sein de l’Agence nationale de renseignement de Somalie, a été kidnappée le 26 juin près de son domicile de Mogadiscio, puis torturée et assassinée.

La communauté internationale inquiète

Le limogeage du haut fonctionnaire n’a pas plu au chef de l’État qui a annulé cette décision « illégale et inconstitutionnelle », puis nommé un remplaçant de son choix à la tête de la Nisa, après avoir promu Fahad Yasin comme conseiller à la sécurité nationale. Mercredi, nouvelle tension lorsque le Premier ministre a annoncé le limogeage du ministre de la Sécurité, remplacé par un critique de Farmajo.

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Des décisions qui ont donc accentué le bras de fer entre les deux hommes. Depuis, le président et son Premier ministre se sont rencontrés à plusieurs reprises pour tenter d’apaiser la crise, mais sans succès. La communauté internationale s’inquiète de cette crise alors que le pays doit tenir des élections présidentielles dans moins d’un mois.

Ce dimanche, devant cette même délégation des Nations unies, le Premier ministre a assuré que le scrutin se tiendra comme prévu, malgré les tensions au sommet du pouvoir.

Source : RFI Afrique/Mis en ligne : Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée

Tribune d'Afrique

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