Les pays de la troïka – Norvège, Royaume-Uni et Etats-Unis – auxquels se sont associés l’UE ont condamné l’arrestation cette semaine de trois figures de l’opposition. Dans un communiqué conjoint, ils ont jugé ces arrestations très préoccupantes. Et totalement incompatibles avec l’engagement pris par les autorités militaires de Khartoum : à savoir participer à un dialogue pour trouver une solution à la crise politique.
Khartoum estime que ces propos représentent « une ingérence flagrante » dans les affaires internes du Soudan. Et sont « contraire aux pratiques diplomatiques » a indiqué le ministère soudanais des Affaires étrangères, qui ajoute que les 3 personnalités arrêtées sont visées par des chefs d’inculpations.
Trois mois après le coup d’état d’octobre dernier et des centaines d’arrestations, le ton monte entre Khartoum et la communauté internationale.
Le problème, souligne un analyste politique, c’est que les pays occidentaux n’ont que peu d’influence sur le régime militaire soudanais. Les Etats-Unis ont pourtant suspendu leur aide financière et ont évoqué des sanctions ciblées.
Mais celles-ci n’ont jamais marché, ajoute ce même chercheur, rappelant que le régime d’Omar el-Béchir avait été sous sanctions économiques pendant des décennies.
Khartoum n’a jamais eu l’intention de se plier aux exigences de la communauté internationale ajoute une autre chercheuse. Celle-ci rappelle que le coup d’Etat militaire est intervenu 24h après la visite de l’envoyé spécial américain à Khartoum.
Une impasse politique, poursuit-elle, qui permet aux généraux de consolider leur pouvoir.
Source: RFI Afrique/Mis en ligne: Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée