Au Soudan, les fonctionnaires nommés par l’ancien régime d’Omar el-Béchir continuent d’être limogés dans tous les secteurs de l’État. Samedi, ce sont ainsi pas moins de cinquante ambassadeurs et une soixantaine de diplomates de moindre rang qui ont été remplacés.
La purge de l’État soudanais prend du temps, mais elle est très attendue par ceux qui ont mené la révolution l’année dernière. C’est pourquoi, après diverses administrations stratégiques, c’est maintenant au tour de la diplomatie d’être concernée.
Le Comité spécialement mis en place par les autorités de la transition en décembre a limogé samedi 50 ambassadeurs, dont 16 avaient été nommés par Omar el-Béchir en personne et 34 autres par ses ministres. Une conférence de presse de l’un de ses responsables, Mohamed al-Faki, l’a fait savoir publiquement, samedi à Khartoum.
Purge parmi les fidèles de l’ancien régime
Dix ministres plénipotentiaires, cinq conseillers, douze premiers secrétaires et six deuxièmes secrétaires ont également été licenciés. À quoi il faut ajouter une vingtaine de cadres du ministère des Affaires étrangères, domaine réservé du clan de l’ancien président.
L’ancien ministre et conseiller de l’ex-chef de l’Etat Mostafa Osman Ismaïl, ainsi que l’ancien haut responsable des services de renseignements Mutrif Siddiq avaient déjà été remerciés. De même que les conseils d’administration de la Banque centrale et d’une dizaine d’établissements bancaires publics, ainsi que les fidèles de l’ancien régime qui officiaient encore à la radiotélévision.
Source: RFI Afrique/Mis en ligne: Lhi-tshiess Makaya-exaucée