Les discussions avec les militaires au pouvoir depuis la destitution du président Al-Bachir avaient été suspendues le 20 mai.
Après l’arrêt des pourparlers pendant plus de six semaines, les chefs de la contestation au Soudan et les généraux au pouvoir ont repris mercredi 3 juillet les négociations pour discuter de la transition. Trois généraux, dont Mohammed Hamdan Daglo, dit « Hemeidti », et cinq représentants de l’Alliance pour la liberté et le changement (ALC), fer de lance de la contestation, se sont retrouvés mercredi en présence de médiateurs de l’Ethiopie et de l’Union africaine dans un hôtel de Khartoum.
Depuis la destitution par l’armée du président Omar Al-Bachir en avril, le conseil militaire de transition est engagé dans un bras de fer avec l’ALC. Les négociations avaient été suspendues le 20 mai et la tension était montée d’un cran avec la dispersion meurtrière le 3 juin d’un sit-in de manifestants installé devant le QG de l’armée à Khartoum.
Dans l’attente d’une réponse du conseil militaire
Parmi les conditions posées par la contestation figurait la mise en place d’un « cadre temporel pour ces négociations », a souligné Madani Abbas, un meneur de la contestation. « Nous avons proposé soixante-douze heures. Ni nous, ni le peuple soudanais ne sommes disposés à entreprendre des négociations sans fin. »
Mardi, les médiateurs avaient assuré que les négociations allaient porter sur l’instance de transition, un « Conseil souverain »constitué de huit civils et sept militaires. Sur les huit civils, sept seraient issus de l’ALC tandis que le dernier serait choisi par les deux camps. Cette reprise des négociations intervient quelques jours seulement après des manifestations de masse qui ont vu des dizaines de milliers de personnes défiler dimanche dans plusieurs villes du Soudan pour réclamer aux généraux de céder le pouvoir aux civils.
Source: Le monde/Mis en ligne :Lhi-tshiess Makaya-exaucée