Au Tchad, Wakit Tama, la coalition des partis politiques et associations de la société civile, ne participera au dialogue national inclusif tant que les conditions d’un dialogue regroupant tous les Tchadiens ne sont pas réunies. Une prise de position qui fait suite à des informations faisant état d’une évolution de la position du regroupement en faveur du dialogue.
Il y’a quelques jours, un cours extrait de vidéo de Barka Michel, président de la plus grande centrale syndicale du pays et un des porte-parole de Wakit Tama a semé la confusion faisant croire à une évolution de la position de cette coalition dans le sens d’une participation au dialogue national inclusif annoncé pour la fin de l’année.
En l’état actuel des choses, les préparatifs du dialogue ne donnent aucune garantie et aucun membre de Wakit Tama ne peut prendre le risque de dire qu’il y participe sans risque de se faire désavouer, prévient Me Max Loalngar, le porte-parole de la coalition.
L’autre porte-parole de la coalition, Barka Michel dont les propos ont prêté à confusion rappelle que pour participer au dialogue, Wakit Tama maintient toujours des exigences.
« Si le CNT se réveille et disent que je suis en train d’aller dans la mauvaise direction, je suis prêt à revoir ma charte, à faire passer dans le dialogue toutes les organisations représentatives, pour qu’enfin, pour une fois, nous nous retrouvions pour discuter… Mais Wakit Tama ne dira pas non justement ! »
Pour la coalition, qui annonce une marche de protestation samedi prochain, la charte de transition doit être révisée, le CNT, le Parlement provisoire désigné par le chef de l’Etat doit être dissout et les conditions de la participation au dialogue des mouvements rebelles doivent être assurées.
Source : RFI Afrique/Mis en ligne : Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée