Le chef de l’Etat tchadien a annoncé vendredi que 20 000 jeunes seront recrutés dans la fonction publique en 2020. Une promesse assez ambitieuse au regard de la conjoncture économique que traverse le pays. Mais pour Idriss Déby Itno, la gestion rigoureuse des finances publiques offre désormais des marges de manœuvre à l’Etat pour concrétiser cet engagement.
Du nouveau pour les jeunes diplômés tchadiens qui peuvent à nouveau espérer intégrer la fonction publique, premier employeur du pays, après des années de suspension en raison de la difficile conjoncture économique qu’a traversée le pays. Le président Idriss Déby Itno a en effet promis que 20 000 jeunes seront recrutés dans la fonction publique en 2020. L’annonce a été faite vendredi 16 août, à l’occasion d’une cérémonie qu’il a présidée et qui a consisté en la remise officielle de diplômes à 133 médecins tchadiens qui viennent de finir leur formation à Cuba avant d’être intégrés dans les rangs de la fonction publique, sur directives du chef de l’Etat.
«Mon combat quotidien est de faire en sorte que le Tchad puisse disposer de médecins en grand nombre et disponibles immédiatement pour soulager la souffrance de nos couches sociales démunies», a déclaré à cette occasion, Idriss Deby Itno, qui a par ailleurs annoncé avoir instruit le gouvernement, «de procéder immédiatement au recrutement de tous les médecins formés, y compris ceux qui sont en instance d’intégration dans la fonction publique, soit un total de 5 00 médecins».
Recrutement massif, malgré une cure d’austérité
Lors de la cérémonie, le président tchadien a également annoncé un recrutement massif de jeunes diplômés cette année et qui se poursuivra en 2020 avec le recrutement dans la fonction publique de 20 000 jeunes diplômés, dans tous les domaines d’activités. Selon le chef de l’Etat tchadien, il s’agit de donner la possibilité aux jeunes d’accéder à la fonction publique et ainsi résorber le taux de chômage. «Convaincu que le développement d’un pays est largement tributaire de la mobilisation et de la valorisation de son capital humain qui était au centre de mon projet politique adoubé par les Tchadiens en 2016, le gouvernement n’a jamais cessé de déployer de gros efforts pour réaliser nos ambitions dans ce sens», a déclaré le président Déby.
La promesse du chef de l’Etat risque pourtant d’être compromise par la difficile conjoncture économique que traverse le pays depuis quelques années et qui a imposé au gouvernement d’adopter des mesures d’austérité drastiques. Ces dernières se sont traduites, entre autres et à la suite d’un accord avec le FMI pour un programme d’assistance financière et technique, par le gel du recrutement dans la fonction publique de jeunes diplômés, ainsi que des coupes sur les salaires des employés de l’Etat. Toutefois, a estimé le président tchadien, «la gestion parcimonieuse des ressources publiques dont nous avons fait preuve offre aujourd’hui quelques marges et de manœuvres».
Source: La Tribune Afrique/Mis en ligne :Lhi-tshiess Makaya-exaucée