In extremis, un jour avant la date d’expiration du délai de rigueur. Béji Caid Essebssi, le président tunisien a officiellement amorcé le processus pour l’organisation de deux scrutins cruciaux pour l’avenir du pays. Ce vendredi 5 juillet, le président tunisien a signé le décret de convocation du corps électoral. Dans trois mois, les 7,2 millions d’électeurs tunisiens vont se rendre deux fois aux urnes, le 6 octobre pour désigner leur président puis le 17 novembre pour élire leurs députés. Détails.
Sans retard ni report, les législatives auront lieu le 6 octobre prochain et la présidentielle sera organisée le 17 novembre. Un jour avant la date limite pour promulguer le texte, Béji Caid Essebsi, le président tunisien a signé les décrets autorisant la convocation du corps électoral.
«Après cette promulgation officielle, il n’est plus question de report des prochaines élections», a fait savoir Anis Jarboui, le président de l »Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), en marge d’une réunion avec les partis politiques pour le début du dépôt des candidatures.
In extremis pour le respect des délais
Le respect des dates était devenu la plus grande crainte des acteurs politiques et de la société civile qui doutaient que le président tunisien alors hospitalisé ne puisse signer ce décret dans des délais suffisamment tôt pour lancer le processus électoral. «Il est hors de question de reporter les élections législatives et présidentielle», avait même protesté Anis Jarboui, quelques heures avant que son instance soit informée de la promulgation des décrets pour le respect des dates fixées pour les deux scrutins.
Quelque 7,2 millions d’électeurs sont donc convoqués pour déposer leur bulletin dans l’urne, deux fois en un intervalle de moins de deux mois. Le 6 octobre, les Tunisiens devront trouver un nouveau locataire du Palais de Carthage en remplacement de Béji Caid Essebsi, le nonagénaire hospitalisé entre le 27 juin et le 1er juillet à l’Hôpital militaire de Tunis après un malaise. Rebelote le 17 novembre, les électeurs devront ensuite choisir les 217 députés du Parlement monocaméral.
La convocation du corps électoral avant le délai limite du 6 juillet est le signe que le processus électoral sera respecté. Dans la seule vidéo où il apparaît depuis son hospitalisation, Béji Caid Essebsi s’est dit préoccupé par le respect de l’expérience démocratique de la Tunisie. Reste maintenant à savoir si le Code électoral, en attente d’un recours déposé par les députés, sera au point à temps pour l’organisation de ces élections.
Source: Afrique La Tribune/Mis en ligne :Lhi-tshiess Makaya-exaucée