Le président tunisien l’a annoncé dimanche 1er mai 2022 lors d’une allocution télévisée à la veille de l’Aïd. Ce dialogue national est attendu depuis des mois, mais il aura lieu en petit comité.
Tous les partis politiques tunisiens sont exclus de ce dialogue national. Ils sont considérés par le président tunisien comme « ceux qui ont saboté, affamé et maltraité le peuple ».
Seules quatre organisations de la société civile sont conviées : la centrale syndicale UGTT, l’organisation patronale Utica, la Ligue tunisienne des droits de l’homme, et l’Ordre national des avocats. Le « quartet » qui avait reçu en 2015 le prix Nobel de la paix pour sa contribution à la transition démocratique lors des printemps arabes.
Cela permet à Kaïs Saïed de répondre à la demande insistante de dialogue national de la part de la communauté internationale, alors que la Tunisie est en pourparlers avec le Fonds monétaire international pour obtenir un nouveau prêt. Tout en excluant les partis politiques, et en particulier sa bête noire, Ennahda, pivot de toutes les coalitions gouvernementales depuis dix ans.
Cet appel à un dialogue national au périmètre très restreint de la part du président tunisien intervient alors qu’il a dissous le Parlement, remanié le Conseil supérieur de la magistrature et la Haute Autorité électorale, et qu’il mène une réforme constitutionnelle qui sera soumise à référendum en juillet, en attendant des élections législatives promises pour le 17 décembre.
Source: RFI Afrique/Mis en ligne: Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée