Un avocat kenyan a nié mardi avoir soudoyé des témoins à charge au procès pour crimes de guerre de la Cour pénale internationale (CPI) contre le vice-président kenyan William Ruto, qui s’est effondré il y a six ans.
La CPI a accusé Paul Gicheru d’avoir joué un rôle clé dans un stratagème visant à contrecarrer le procès de Ruto, ancien adjoint du président kenyan Uhuru Kenyatta et candidat aux élections présidentielles d’août au Kenya.
Ruto et son co-accusé, le diffuseur Joshua Sang, ont tous deux été accusés d’avoir fomenté des violences ethniques après une élection contestée en 2007 au cours de laquelle 1 200 personnes sont mortes.
Les juges de la CPI ont statué en 2016 que les deux n’avaient aucune affaire à répondre, bien qu’ils aient laissé la porte ouverte à d’éventuelles nouvelles accusations à l’avenir, notant que l’affaire avait été entravée par des ingérences politiques et des menaces contre des témoins.
Le procureur de la CPI, James Steward, a déclaré mardi que Gicheru, qui comparaissait devant le tribunal mardi, « a géré et coordonné un stratagème visant à identifier, localiser et influencer par la corruption les témoins à charge réels et potentiels » grâce à une combinaison de menaces et de corruption.
Ses actions ont conduit au moins quatre témoins à charge à retirer et à rétracter leur témoignage, ont déclaré les procureurs.
Gicheru est accusé de huit chefs d’atteinte à l’administration de la justice. S’il est reconnu coupable, il encourt au maximum cinq ans de prison ou une amende.
Source: Reuters Afrique/Mis en ligne: Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée