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Les médecins en grève des hôpitaux publics du Zimbabwe mettront fin à une grève de quatre mois après avoir accepté l’offre d’un milliardaire des télécommunications de leur verser une allocation mensuelle d’environ 300 dollars pendant six mois, a annoncé jeudi leur syndicat.
Les médecins ont entamé une grève le 3 septembre pour protester contre les bas salaires et le manque d’équipements et de médicaments adéquats, empêchant de nombreux pauvres de se faire soigner.
Au Zimbabwe, les médecins débutants gagnent en moyenne un peu plus de 200 $ par mois, indemnités comprises.
Strive Masiyiwa, par le biais de son bras philanthropique Higher Life Foundation, a créé en novembre dernier un fonds de 100 millions de dollars zimbabwéens (5,9 millions de dollars) pour les médecins en grève.
Les médecins ont initialement rejeté cette offre, affirmant que ce n’était pas une solution permanente à leurs griefs.
Forbes estime que Masiyiwa, qui vit en Grande-Bretagne et possède la plus grande entreprise de télécommunications du Zimbabwe, Econet Wireless, entre autres, a une valeur nette de 1,1 milliard de dollars.
L’Association des médecins de l’hôpital du Zimbabwe (ZHDA), qui représente les médecins débutants, a déclaré que ses membres devraient désormais présenter une demande au fonds pendant que les négociations avec le gouvernement se poursuivent.
« Ce n’est pas une solution durable mais c’est une opportunité pour nos membres de retourner au travail et de terminer leur formation », a déclaré Tawanda Zvakada, porte-parole de la ZHDA.
Il y a près de 2 000 médecins travaillant pour le gouvernement.
Dans le cadre du financement, les médecins recevraient une allocation mensuelle de 5 000 dollars zimbabwéens, un smartphone, des transports et des uniformes en plus de leur salaire gouvernemental.
Une inflation à trois chiffres érode les salaires et l’épargne au Zimbabwe, mettant en colère les travailleurs qui accusent le président Emmerson Mnangagwa de ne pas avoir tenu sa promesse électorale de 2018 de relancer l’économie.
Le gouvernement a licencié 450 médecins en grève en novembre, affirmant que leurs actions étaient illégales.
Le ministre de la Santé Obadiah Moyo n’a pas pu être joint pour commenter.
Source: Reuters Afrique/Mis en ligne: Lhi-tshiess Makaya-exaucée