Très attendu après ses promesses de lutte contre la corruption et de relance économique, le nouveau gouvernement présenté par le président Ramaphosa, mercredi soir 29 mai, a finalement livré peu de surprises, si ce n’est sa taille réduite et sa parité parfaite.
Moins de ministres, moins de secrétaires d’État… Le message de Cyril Ramaphosa est clair. Pour montrer l’exemple, le président a dégraissé le mammouth, faisant passer le nombre de ministères de 36 à 28.
Son équipe est aussi pour la première fois composée strictement pour moitié de femmes. Et il y en a une en particulier qui attire tous les regards : Patricia de Lille, l’ancienne maire de la ville du Cap, qui était membre du parti d’opposition de l’Alliance démocratique (DA) il y a encore un an.
Depuis, l’ancienne personnalité politique préférée des Sud-Africains avait créé son propre parti, GOOD, qui a obtenu deux sièges au Parlement. La voilà donc maintenant ministre des Infrastructures sous la coupe de Ramaphosa.
Le président sud-africain a dû faire des concessions. Il a gardé son vice-président, le discret David Mabuza, pourtant accusé de corruption. Tout comme le ministre des Entreprises publiques, Pravin Gordhan, lui aussi sous le coup d’une enquête de la part du protecteur des droits sud-africains.
Des nominations qui ont fait réagir les partis d’opposition, la DA et l’EFF (Combattants pour la liberté économique). Selon eux, difficile de croire au message de renouveau de Cyril Ramaphosa au vu de son équipe ministérielle, composée pour la plupart de vieux baroudeurs du Congrès national africain (ANC).
Source: Rfi