Des enquêteurs sud-africains ont signalé des contrats COVID-19 d’une valeur d’environ 2,1 milliards de rands (137,12 millions de dollars) pour une possible corruption et fraude, a révélé mardi un rapport sur la corruption liée à la pandémie.
Le président Cyril Ramaphosa a autorisé l’enquête sur les dépenses de son gouvernement en matière de coronavirus en 2020 à la suite d’une série de scandales qui ont provoqué l’indignation du public.
La colère suscitée par la corruption est l’une des raisons pour lesquelles le Congrès national africain au pouvoir a enregistré l’année dernière son pire résultat électoral, sa part des voix étant tombée en dessous de 50% dans les élections municipales.
L’Unité spéciale d’enquête (UES), qui a mené l’enquête, avait déclaré précédemment qu’elle avait découvert des cas où l’équipement de protection individuelle était trop cher, les règles d’approvisionnement bafouées et les services non fournis malgré le paiement de l’argent.
Dans une déclaration accompagnant le rapport final de l’UES mardi, le bureau de Ramaphosa a déclaré: « Il est inacceptable qu’autant de contrats associés au sauvetage de vies et à la protection des moyens de subsistance soient irréguliers, illégaux ou frauduleux ».
Les 2,1 milliards de rands de contrats suspects ont été inscrits au Tribunal spécial, qui est chargé de récupérer les fonds publics perdus à cause de la corruption, de la fraude et des flux d’argent illicites, indique le rapport de plus de 700 pages.
L’UES a renvoyé 224 fonctionnaires de ministères ou d’entités gouvernementales pour des mesures disciplinaires après avoir constaté que 2 803 contrats étaient irréguliers. Il a identifié certaines des personnes accusées et a estimé que la valeur des espèces et des actifs à récupérer était d’environ 552 millions de rands.
L’Afrique du Sud a signalé plus de cas de COVID-19 et de décès que tout autre pays du continent africain après avoir été touchée par quatre vagues d’infection.
Source: Reuters Afrique/Mis en ligne: Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée