Une mission ministérielle de la Cédéao est arrivée en Côte d’Ivoire pour rencontrer les différents acteurs politiques. L’opposition ne reconnaissait plus la légitimité des institutions en charge de l’organisation et de la validation du scrutin, prévu le 31 octobre prochain, et exige le retrait de la candidature du président sortant Alassane Ouattara pour un troisième mandat. Cette médiation internationale permettra-t-elle aux différentes parties de trouver un terrain d’entente ? L’espoir est mince selon les spécialistes.
Environ 200 militants de l’opposition se sont massés devant la résidence du président du PDCI, Henri Konan Bédié, pour accueillir la délégation de la Cédéao. Une façon de mettre la pression sur les médiateurs chargés de trouver une sortie de crise, avant l’élection du 31 octobre. L’opposition souhaitait recevoir les présidents du Ghana et du Nigeria, c’est finalement une délégation ministérielle, emmenée par la cheffe de la diplomatie ghanéenne Shirley Botchway, qui a rencontré les deux principaux opposants et candidats, Henri Konan Bédié et Pascal Affi N’Guessan. Rien n’a filtré de cette réunion qui a duré un peu plus d’une heure.
Après une première visite il y a une dizaine de jours, les diplomates de l’organisation ouest-africaine doivent de nouveau tenter de résoudre un problème politique qui parait inextricable. Selon l’analyste Sylvain N’Guessan, la médiation a peu de chance d’aboutir. « Le rapport de force à l’interne est à l’avantage du RHDP », dit-il. Selon lui, le parti au pouvoir va surfer sur cet avantage diplomatique et financier pour gagner la présidentielle dès le premier tour. Mais les cadres du RHDP pourraient s’engager auprès de la communauté internationale à ouvrir le jeu politique après la présidentielle, juge-t-il, pour les législatives prévu au printemps prochain notamment.
Source : RFI Afrique/Mis en ligne : Lhi-Tshiess Makaya-Exaucée