![](http://www.tribunedafrique.com/wp-content/uploads/2020/02/kais-saied-12.gif)
L’instance Vérité et Dignité, qui s’est efforcée entre 2014 et 2018 de tirer les leçons des dictatures, a préconisé dans son rapport final des excuses officielles du président de la République, pour participer à une véritable réconciliation entre les victimes et l’Etat.
Le président tunisien, Kaïs Saïed, a annoncé hier qu’il était prêt à présenter «sans tarder» des excuses au nom de l’Etat aux victimes de violations des droits de l’homme commises par le passé. «Je n’hésiterai jamais à donner la parole de vérité quand il s’agit d’un devoir», a-t-il assuré lors d’un entretien télévisé, relayé par des médias.
«Je le dirai clairement au moment opportun, et je ne tarderai pas», a-t-il déclaré. L’instance Vérité et Dignité, qui s’est efforcée entre 2014 et 2018 de tirer les leçons des dictatures, a préconisé dans son rapport final des excuses officielles du président de la République, pour participer à une véritable réconciliation entre les victimes et l’Etat. Kaïs Saïed a été largement élu le 13 octobre, mais trois mois après les élections législatives du 6 octobre, le pays n’a toujours pas de nouveau gouvernement.
En attendant la constitution d’un nouvel exécutif
Après l’échec d’un premier cabinet à obtenir la confiance du Parlement, le Président a nommé un ex-ministre centriste, Elyes Fakhfakh, qui a encore 20 jours pour constituer une équipe susceptible de convaincre les députés. Interrogé sur une éventuelle dissolution du Parlement au cas où le nouveau gouvernement essuierait à son tour un refus, il a répondu : «Ce sont les partis qui en porteront la responsabilité.» «Si la situation l’oblige, je devrais appliquer la Constitution», a-t-il indiqué.
Elle permet au chef de l’Etat, en l’absence de gouvernement approuvé, de dissoudre le Parlement à partir de mi-mars, sans toutefois l’obliger à le faire. Le Président, indépendant, a affirmé n’avoir aucune intention de fonder un parti.
Il a souligné avoir préparé des projets de loi, dont un concernant le sort des victimes des révoltes de 2011, et d’autres «en matière économique et sociale». Sur le plan de la politique extérieure, il a assuré qu’il n’y a «pas d’isolement», en dépit de son absence remarquée à plusieurs rencontres internationales, faisant valoir qu’il a choisi de se concentrer sur la Constitution du gouvernement.
Source: El watan/Mis en ligne: Lhi-tshiess Makaya-exaucée