Les conséquences des violences xénophobes en Afrique du Sud ne cessent de prendre de l’ampleur. Après les mesures prises par Abuja, l’Afrique du Sud décide de fermer sa représentation diplomatique au Nigeria, à la suite des menaces sur son personnel.
Tension entre Abuja et Pretoria. Ce jeudi matin, l’Afrique du Sud a temporairement fermé son ambassade au Nigeria, en raison de menaces reçues par son personnel diplomatique, selon les déclarations à Reuters de Naledi Pandor, ministre sud-africain des Affaires étrangères.
«Il y a une afrophobie et un ressentiment auxquels nous devons réagir», a déclaré Pandor en marge l’édition africaine du World Economic Forum qui se tient au Cap.
Depuis une semaine sévissent en Afrique du Sud des violences xénophobes contre des ressortissants nigérians et leurs biens. Le président Muhammadu Buhari a réagi mardi déléguant un envoyé spécial à Pretoria pour discuter de la situation avec son homologue Cyril Ramaphosa. Face à la poursuite des violences, Abuja a haussé le ton en rappelant son ambassadeur.
Au Nigeria, les populations indignées ont répondu par le saccage des points de vente du géant sud-africain des télécoms, MTN. Hier, mercredi après-midi, l’opérateur annonçait la fermeture temporaire de tous ses magasins et centres de services à travers le pays, qui représente son plus grand marché sur le Continent.
La présidence nigériane annonçait le même jour la convocation du Haut représentant sud-africain aux Affaires étrangères au Nigeria. En octobre prochain, le président Buhari devrait se déplacer en Afrique du Sud pour rencontrer son homologue afin de «garantir la sécurité de tous les Nigérians» dans le pays.
Outre le Nigeria, plusieurs autres pays africains ont condamné ces violences xénophobes en Afrique du Sud, en décidant notamment de boycotter l’édition africaine du WEF de Cap.
Source: La Tribune Afrique/Mis en ligne: Lhi-tshiess Makaya-exaucée