La mesure de restriction sur visa prise par les Etats-Unis du Nigeria – et d’autres pays – entre en vigueur ce vendredi 21 février. Depuis Abuja, le gouvernement nigérian réclame sa révocation en raison notamment de son partenariat stratégique avec le pays de l’Oncle Sam.
« Le Nigeria est un allié trop important de l’Amérique pour mériter une telle sanction », s’insurge Ogbeni Aregbesola, ministre nigérian de l’Intérieur dans un communiqué jeudi.
Au nom du gouvernement, le ministre a demandé aux autorités américaines de retirer le Nigeria de la liste des six pays dont les ressortissants ne seront plus, à compter de ce 21 février, de potentiels acquéreurs du visa permettant d’obtenir la résidence permanente.
Cette mesure de restriction sur visa américain prise fin janvier par Donald Trump a suscité beaucoup d’inquiétude au Nigeria qui détient la plus grande communauté d’immigrés africains des Etats-Unis. Convoquée par Abuja, l’ambassadrice des Etats-Unis au Nigeria, Mary Beth Leonard, a signifié la « détermination de son pays à continuer de collaborer avec le Nigeria », sans toutefois révéler si Washington pourrait soustraire le Nigeria du club des pays frappés par la restriction de visa dont le Soudan, l’Érythrée et la Tanzanie.
Lors d’une sortie médiatique ce début de semaine, la diplomate rapportait que le premier pétrolier d’Afrique devrait respecter la norme attendue de partage d’informations -y compris sur les questions du terrorisme et des crimes mondiaux- et améliorer son intelligence des données pour faciliter l’enquête sur ses citoyens souhaitant émigrer aux États-Unis. Car c’est principalement pour le « non-respect » de ces éléments, selon les autorités américaines, que le Nigeria a été visé.
Par la voix d’Ogbeni Aregbesola, le gouvernement nigérian estime être à jour face aux exigences de Washington, espérant que les autorités américaines réagissent rapidement.
Source: Afrique La Tribune /Mis en ligne :Lhi-tshiess Makaya-exaucée