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Vingt après les expropriations forcées de fermiers blancs orchestrées par Robert Mugabe, le pays s’apprête à leur verser des compensations. Le gouvernement a annoncé vouloir payer des dommages et intérêts à près de 4 000 anciens fermiers d’origine britannique. Une compensation qui serait historique mais qui paraît encore improbable lorsque l’on connaît les déboires financiers et l’inflation galopante qui touche le pays.
Emmerson Mnangagwa avait déjà ouvert le voie en mars dernier. Le président zimbabwéen avait annoncé une réforme de la loi agraire, permettant la restitution de terres à une poignée de fermiers blancs.
Aujourd’hui le parti de la Zanu-PF va plus loin en proposant une compensation de 3,5 milliards de dollars aux fermiers blancs pour mettre fin à un conflit qui dure depuis deux décennies.
A l’époque Robert Mugabe avait brutalement mis fin à la domination économique des Blancs, en envahissant 4 000 des 4 500 fermes d’anciens colons britanniques, en les expropriant manu militari.
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Depuis un collectif d’anciens fermiers se bat et demande compensation à hauteur de 10 milliards de dollars. Aujourd’hui ce sont seulement 3,5 milliards qui leur sont proposés par le pouvoir actuel.
Derrière le symbole subsiste la question du paiement de cette compensation. Avec un taux de chômage de 90%, une inflation de 800% et une dette abyssale, difficile d’imaginer comment Emmerson Mnangagwa va pouvoir trouver les fonds nécessaires. C’est précisément la raison pour laquelle les fermiers hésitent à signer l’accord, qui tournerait la page la plus douloureuse de l’histoire contemporaine du Zimbabwe.
Source: Rfi Afrique /Mis en ligne :Lhi-tshiess Makaya-exaucée